mardi 2 septembre 2008

Nouveau coup d'etat ???

La, ca devient de plus en plus sérieux .... quelques articles de presse



L'Alliance du peuple pour la démocratie (PAD), ... est une coalition hétéroclite de militants nationalistes, royalistes et syndicaux qui cherchent à éliminer l'héritage de l'ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra (2001-2006). Fondée en février 2006 par un magnat de la presse, Sondhi Limthongkul, la PAD avait largement contribué, par ses manifestations à Bangkok, à déstabiliser M. Thaksin avant son renversement par l'armée en septembre de cette année-là. M. Limthongkul fut un ancien partenaire d'affaires de M. Thaksin avant se retourner contre lui. La PAD, qui comprend d'anciens officiers, des altermondialistes et des représentants des élites traditionnelles de Bangkok, est également hostile à toute révision de la Constitution élaborée sous la précédente junte. M. Sondhi, 60 ans, affirme que le Parti du pouvoir du peuple (PPP) de M. Samak cherche à «interférer dans le système judiciaire» et à «amender la Constitution» pour «atténuer la culpabilité» de M. Thaksin qui fait l'objet, avec son épouse, de multiples procédures judiciaires dans son pays. La PAD affirme que M. Thaksin, homme d'affaires de 59 ans originaire de la région de Chiang Mai (nord de la Thaïlande), a «perverti la démocratie avec son argent» et que la victoire du PPP a été acquise par des «fraudes électorales». Hostile à toute démocratie populaire qui «encourage la corruption», la PAD a proposé en juillet un nouveau système politique dans lequel 70% des parlementaires seraient nommés, et non élus. Outre M. Sondhi, l'autre grand dirigeant de la PAD est Chamlong Srimuang, 73 ans, général à la retraite et ancien gouverneur de Bangkok, qui appartient à une secte bouddhiste radicale. Lui aussi fut un proche de M. Thaksin dans les années 1990 avant de prendre ses distances
http://www.leparisien.fr/international/thailande-l-alliance-du-peuple-pour-la-democratie-un-mouvement-heteroclite-31-08-2008-186253.php

Un autre avis Le PAD, un mouvement hétéroclite et anti-démocratique l’Alliance était très populaire dans les milieux urbains. Elle symbolisait la volonté de beaucoup de Thaïlandais de purger le monde politique des « combines » quasi-mafieuses et d’éradiquer le système clientéliste qui bloque le progrès démocratique du royaume. Deux ans après, l’image du PAD est devenue plus floue. Certes, malgré l’exil de Thaksin à l’étranger pour fuir les multiples procès pour corruption qui lui sont intentés en Thaïlande, le mouvement vise toujours à démanteler totalement le « régime Thaksin ». Relents de militarisme L’ancien général Chamlong Srimuang mène la faction « ascétique » de l’Alliance. Affilié à la secte bouddhiste excommuniée Santi Asoke, cet ancien gouverneur de Bangkok était le mentor politique de Thaksin dans les années 90. Son renversement d’attitude reste mystérieux, mais peut être ce bouddhiste austère et discipliné a-t-il sincèrement était déçu par les pratiques peu morales de son protégé devenu leader du pays ? Au-delà de la volonté de renverser le gouvernement pro-Thaksin, les leaders de l’Alliance populaire pour la Démocratie veulent réformer le système politique pour le rendre…moins démocratique. Conscients du fait que les élections aboutissent systématiquement à la victoire du parti politique associé à Thaksin, ils souhaitent réduire le poids des électeurs ruraux, majoritaires dans le pays. Sondhi Limthongkul propose ainsi que 30 % des membres du Parlement soient élus et 70 % nommés au sein de diverses associations et corporations « représentatives de la société ». Le patron du groupe Manager ne cache pas son mépris pour « ces paysans ignares qui ne comprennent rien à la politique ». Il n’est pas facile d’identifier socialement les partisans de l’Alliance. Des entretiens avec les manifestants ces derniers jours indiquent que beaucoup d’entre eux sont des petits employés ou des retraités, mais le mouvement séduit aussi des cadres de grandes sociétés et des universitaires. Le trait dominant est leur enracinement dans l’univers urbain coupé socialement du monde traditionnel et rural thaïlandais... Bien organisée, dotée d’un équipement sophistiqué et de fonds importants, l’Alliance du peuple pour la Démocratie exhale aussi des relents de militarisme, comme l’attestent la tenue martiale et le comportement qui tend de plus en plus à la violence des membres du service d’ordre. Le coup d’Etat militaire de septembre 2006, qui a renversé Thaksin, a été applaudi par le mouvement. « Le PAD est un mouvement anti-démocratique, soutenu par d’importants bailleurs de fonds et bénéficiant de protections douteuses, qui exploite les craintes des privilégiés et un sentiment nationaliste délibérément anti-rationnel et qui flirte avec le militarisme et la violence », résume Chang Noi, analyste politique au quotidien The Nation

http://www.rfi.fr/actufr/articles/104/article_71657.asp

quelques photos ....



1 commentaire:

A l a i n a dit…

Il est évident...Cela chauffe des deux côté, vu ils sort les armes, avec leurs sang chaud,comme une fatalité, cèdent-ils trop facilement à la tentation, à la concurrence économique. La violence est bien installer de part et d'autre...